Découvrez ce qu’est la dette privée, un placement alternatif qui permet de financer des entreprises en échange d’un rendement attractif.
Dette privée : une alternative à découvrir
La dette privée est un placement qui consiste à prêter directement de l’argent à des entreprises, sans passer par une banque ni par les marchés boursiers. En échange, l’investisseur perçoit des intérêts sur la durée du prêt. Longtemps réservée aux professionnels, la dette privée est aujourd’hui plus accessible, notamment via des plateformes en ligne. Rendement élevé, diversification, mais aussi risque de perte, voici ce qu’il faut savoir avant d’investir.
Dette privée : définition
Une dette privée est un prêt accordé directement à une entreprise par des investisseurs, sans passer par une banque ou par les marchés financiers traditionnels.
Concrètement, une entreprise peut avoir besoin d’argent (pour se développer, acheter du matériel ou financer un projet). Au lieu de demander un prêt à la banque ou d’émettre des obligations sur les marchés, elle emprunte auprès d’un fonds d’investissement ou d’investisseurs privés. Ces investisseurs reçoivent des intérêts en échange, comme pour un prêt classique.
Le fonctionnement de la dette privée par le biais d’un exemple concret
Imaginons une entreprise qui a besoin d’argent pour financer un projet, mais qui ne veut pas emprunter de l’argent à une banque (à cause de conditions trop strictes, par exemple) et qui ne veut pas non plus céder des parts de capital. Elle souhaite plutôt emprunter de l’argent auprès d’investisseurs privés.
Elle se tourne donc vers un fonds d’investissement en dette privée, géré par des sociétés spécialisées, qui vont :
- collecter de l’argent auprès d’investisseurs ;
- financer des entreprises (après avoir sélectionné des projets, analysé les risques, négocié les conditions du prêt, etc.).
Une fois l’argent versé, l’entreprise paie alors des intérêts régulièrement puis rembourse le capital des investisseurs à la fin du projet (ou progressivement selon le contrat).
Les avantages et les limites d’investir dans la dette privée
Les avantages de la dette privée
Investir dans la dette privée comporte certains avantages :
- rendement potentiellement élevé (entre 6 % et 15 %) ;
- diversification de votre patrimoine (la dette privée permet de sortir des placements traditionnels et peut réduire votre exposition aux marchés financiers) ;
- accès à des projets concrets (vous financez des entreprises dans l’économie réelle) ;
- revenus potentiellement réguliers (vous touchez des intérêts mensuels, trimestriels ou annuels).
Les inconvénients de la dette privée
Attention, toutefois, malgré tous les avantages de la dette privée, ce placement comporte aussi certaines limites. En l’occurrence, si l’entreprise fait faillite ou ne peut plus rembourser, vous risquez de perdre une partie ou la totalité de votre argent. Votre argent n’est pas garanti comme un livret ou une assurance-vie en fonds euros.
Par ailleurs, une fois que vous avez investi, vous ne pouvez pas revendre facilement votre placement. Votre argent est bloqué pendant toute la durée du prêt (souvent 3 à 7 ans). Certaines entreprises peuvent également payer avec du retard, ce qui peut vous gêner si vous comptez sur des revenus réguliers.
Enfin, les intérêts que vous percevez sont imposables. Ce point est à prendre en compte, car il peut impacter votre rendement net.
Comment réaliser un investissement en dette privée, concrètement ?
Il est possible d’investir dans la dette privée en placement par des plateformes. Chez Anaxago, par exemple, nous pouvons vous donner accès à des opérations structurées de dette privée (notamment dans l’immobilier). Pour ce faire, vous devez vous inscrire en ligne et compléter votre profil (identité, situation financière, objectifs d’investissement, etc.).
Cette étape passée, vous accédez à des opérations de financement de projets immobiliers, souvent sous forme de prêts à des promoteurs ou à des foncières. Une fois votre investissement réalisé, l’argent est transféré chez un dépositaire sécurisé, le temps que le projet soit intégralement financé. Puis vous recevez des intérêts périodiques ou à l’échéance, selon le montage. Le capital vous est remboursé à la fin du prêt (souvent entre 12 et 36 mois).
Dette privée : pour quel type d’investisseur ?
Même si la dette privée est de plus en plus accessible, elle ne convient pas à tout le monde. Le placement pourra vous être adapté si vous êtes :
- Un investisseur à l’aise avec le risque. Vous savez que vous pouvez perdre une partie de votre capital. Vous comprenez que le rendement élevé va avec un risque plus élevé, même si des garanties existent.
- Quelqu’un qui peut immobiliser une somme pendant 1 à 3 ans. Votre argent est bloqué jusqu’à l’échéance du prêt (pas de retrait possible comme sur un livret). Il faut donc avoir déjà un fonds de sécurité ailleurs (livret A, LDDS…).
- Un investisseur qui souhaite diversifier ses placements et que vous cherchez à ajouter un placement alternatif, non coté, pour ne pas dépendre uniquement des marchés financiers.
- Quelqu’un qui peut investir au moins 1 000 € à 10 000 € par projet.
Dette privée : tout ce que vous devez savoir
Existe-t-il une différence entre dette privée « senior » et « mezzanine » ?
Oui, il s’agit de deux niveaux de risque et de priorité de remboursement. La dette senior est prioritaire. En cas de problème (faillite, liquidation), ce sont les créanciers « seniors » qui sont remboursés en premier. Elle est moins risquée, mais offre souvent un rendement plus faible.
La dette mezzanine (ou subordonnée) est moins prioritaire. Elle passe après la dette senior en cas de défaut, donc plus risquée, mais aussi mieux rémunérée.
Est-ce que je peux investir en dette privée via une assurance-vie ou un PER ?
Oui, dans certains cas. Certains fonds de dette privée sont éligibles aux contrats d’assurance-vie ou PER en unités de compte. Cela permet de bénéficier du cadre fiscal avantageux de ces enveloppes tout en accédant à la dette privée.
En revanche, vous ne choisissez pas les projets un par un, c’est le fonds qui gère l’allocation. Il faut vérifier les frais, la durée de blocage, et la part maximum allouée à ces actifs risqués dans votre contrat.