Découvrez comment le Private Equity permet d’investir dans des entreprises engagées pour le climat.
Les investissements pour le climat : zoom sur le Private Equity
De plus en plus d’épargnants cherchent à placer leur argent dans des projets utiles, en lien direct avec les transformations environnementales concrètes. Le capital-investissement permet de soutenir des entreprises (petites ou grandes) qui réduisent leurs émissions, repensent leurs procédés industriels ou mettent en place des solutions d’économie circulaire. C’est une façon concrète d’investir dans la transition écologique, tout en diversifiant son patrimoine sur le long terme. Investir pour le climat, voici comment cela fonctionne.
Investir pour le climat : de quoi parle-t-on exactement ?
Investir dans la transition environnementale, c’est placer son argent dans des activités qui visent à limiter les émissions de gaz à effet de serre, à consommer moins d’énergie ou à utiliser les ressources de manière plus responsable. L’objectif étant, à travers un placement, de financer des actions concrètes portées par des entreprises engagées dans une transformation mesurable de leurs pratiques.
Cela peut se traduire par :
- L’exclusion des secteurs les plus polluants, comme les énergies fossiles ou certaines industries lourdes.
- La sélection de fonds classés Article 9 selon la réglementation SFDR, ou labellisés Greenfin ou Finansol, avec des exigences élevées en matière de gouvernance environnementale.
- Le financement de projets ou de sociétés qui améliorent l’efficacité énergétique de leurs équipements, décarbonent leur production ou intègrent des principes d’économie circulaire.
Dans les trois cas, il s’agit bien d’investissement, avec une recherche de performance à long terme, mais en s’appuyant sur des engagements environnementaux concrets et vérifiables.
Comment investir pour le climat via le capital-investissement ?
Rappel : qu’est-ce que le Private Equity (ou capital-investissement) ?
Le capital-investissement, aussi appelé Private Equity, consiste à investir dans des entreprises non cotées en Bourse, en finançant leur développement sur plusieurs années. Cela peut concerner des PME, des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ou des sociétés plus établies selon la stratégie du fonds.
Les capitaux sont levés auprès d’investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou particuliers. Ils sont ensuite investis dans des entreprises à différents stades de leur vie : phase de structuration, croissance, transmission… L’objectif est d’accompagner ces entreprises dans leurs projets de long terme.
Au terme de cette période, la participation peut être cédée dans le cadre d’un changement d’actionnariat ou d’une opération de marché. Cette sortie permet potentiellement aux investisseurs de récupérer leur mise, avec un gain éventuel en fonction de l’évolution de l’entreprise.
Le capital-investissement peut permettre de diversifier son épargne en dehors des marchés cotés et dans certains cas, de soutenir des entreprises qui s’engagent dans des transformations concrètes, notamment environnementales. En contrepartie, l’argent reste immobilisé plusieurs années et le placement comporte un risque de perte en capital.
Comment est-il possible d’investir pour le climat avec le capital-investissement ?
Le capital-investissement permet de financer des entreprises non cotées qui cherchent à produire différemment, consommer moins d’énergie ou limiter leurs émissions. Ce type de placement peut donc soutenir des démarches concrètes en matière de transition environnementale, tout en visant une performance sur plusieurs années.
Voici trois façons d’y accéder :
- Investir dans des fonds à impact environnemental. Certains fonds se concentrent sur des activités précises : réduction des émissions liées à l’industrie, amélioration de l’efficacité énergétique, recyclage des matériaux ou services liés aux énergies renouvelables comme la maintenance ou les logiciels de gestion.
- Choisir des fonds sélectionnés pour leurs critères environnementaux. Fonds Article 9, labellisés Greenfin ou Finansol, ces véhicules sont construits autour de règles strictes, avec une attention particulière portée à la manière dont les entreprises réduisent leur empreinte carbone ou utilisent les ressources.
- Passer par une plateforme dédiée. Des plateformes en ligne permettent aujourd’hui aux particuliers d’accéder à ce type d’investissement. Le montant d’entrée est souvent supérieur à
100 000€ mais certaines plateformes permettent d’y accéder dès 10 000 € ou 20 000€, parfois moins. -
AxClimat I : un fonds aligné avec la transition environnementale
AxClimat I est un fonds de capital-investissement conçu pour accompagner la transition environnementale. Il cible exclusivement des entreprises qui agissent concrètement en faveur de la décarbonation, de l’efficacité énergétique ou de la réduction de l’empreinte environnementale de leurs activités.
Contrairement aux approches généralistes qui intègrent partiellement des critères ESG, sans aller jusqu’à une logique d’impact mesurable, ce fonds adopte une logique d’impact environnemental assumée et mesurable.
Il est classé Article 9 selon la réglementation européenne SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). Cela signifie qu’il poursuit un objectif durable clairement identifié et qu’il s’engage à évaluer et à publier les effets réels de ses investissements, notamment en matière de climat. L’Article 9 représente le niveau d’exigence le plus élevé en matière de finance durable dans ce cadre réglementaire.
Investissement pour le climat : tout ce que vous devez savoir
Tous les investissements dits « verts » sont-ils réellement utiles pour le climat ?
Pas forcément. Certains produits affichent une démarche “verte” en intégrant des critères environnementaux dans leur sélection, mais sans financer directement des projets industriels de décarbonation ou d’efficacité énergétique.
C’est notamment le cas des approches dites “best-in-class”, qui retiennent les entreprises les moins polluantes d’un secteur même lorsque le secteur reste très émetteur.
Pour cibler des actions réellement utiles à la transition, mieux vaut s’orienter vers des fonds à objectif environnemental clairement défini, comme les fonds à impact ou ceux classés Article 9 selon la réglementation SFDR.
Est-il possible d’investir pour le climat via un contrat d’assurance-vie ?
Oui, à condition de bien choisir les supports. Certains contrats d’assurance-vie proposent des unités de compte investies dans des fonds engagés sur des critères environnementaux exigeants. Il peut s’agir de fonds labellisés Greenfin, Finansol ou encore ISR, bien que les niveaux d’engagement varient selon les labels.
- L’assurance-vie peut ainsi servir de cadre pour intégrer ce type de fonds à son allocation, tout en gardant une vision patrimoniale à long terme.
Faut-il choisir entre performance et impact environnemental ?
Pas nécessairement. Certains fonds parviennent à concilier les deux, notamment lorsqu’ils investissent dans des entreprises qui transforment leurs processus pour réduire leurs émissions, consommer moins d’énergie ou optimiser l’usage des ressources.
Mais cette démarche implique une vision à long terme. L’important est de comprendre la stratégie du fonds, les indicateurs qu’il utilise pour mesurer son impact, et la manière dont il gère les risques. L’objectif reste bien un rendement, mais dans un cadre clair et structuré.