#224 Artemisia

Louise Ebel fut l’une des premières blogueuses françaises à percer il y a plus de 15 ans, à l’époque les plus connues en France étaient surtout des femmes dont l’approche du vêtement était très cultivée, attachée à un savoir faire bien sûr mais aussi à des histoires d’artistes et des engagements de style importants. Tout le parcours de Louise Ebel par la suite s’est confirmé dans cette veine culturelle puissante à travers différentes plateformes et différents médias bien sur. Aujourd’hui elle se met aux formats longs sur YouTube et nous offre un incroyable premier épisode sur la peintre Artemisia Gentileschi née le 8 juillet 1593 à Rome en Italie. Peintre du seicento italien, formée dans l'atelier de son père, Artemisia Gentileschi a été l'une des premières artistes femmes à connaître une carrière internationale. Son histoire dramatique a souvent pris le pas sur sa peinture, que la vidéo remet à l’honneur. Je n’ai pas du tout l’habitude de ce type de format et j’ai trouvé le travail incroyable et la vidéo vraiment sublime. À voir.

Opportunité de la semaine

Suis-je la seule à être émerveillée par l’infiniment petit ? Si l’invisible à l’œil nu vous intéresse tout autant qu’il a captivé notre équipe Venture Capital ces six derniers mois, je vous conseille une lecture que j’ai eu le malheur d’oublier dans ma newsletter de dimanche dernier. Pas Micromégas ou autres fantaisies relativistes, mais bien la note d’opération de notre dossier Hummink, startup française qui, grâce à cette levée de 10 M€ avec des fonds de premier rang, commence à se faire une place dans la cour des grands des écrans et des semi-conducteurs. Non pas dans la production, mais bien dans la réparation de ces composants qui nous entourent dans ce monde digital (pas certaine de me remettre aux newsletters manuscrites). Grâce à sa technologie, aujourd’hui seule à pouvoir intervenir à ces ordres de grandeur, elle a permis d’améliorer le rendement industriel des leaders de l’OLED de presque 10 %. Un impact qui, une fois installé, peut se chiffrer en centaines de millions de bénéfices supplémentaires pour les industriels. Je ne veux pas tout vous spoiler, mais c’est en plus éligible JEI (30 % de réduction sur l’IR).

Actualités

Dans un autre registre, si vous aussi vous vous êtes coupé de l’actualité cet été, le retour à la réalité ressemble à un mauvais scénario pré-anarchique. Pas simple de faire le tri, d’imaginer la suite et surtout d’envisager la prise de décision dans un tel contexte. J’ai commencé à écouter cet épisode de Matthieu Stefani avec l’économiste Marc Touati, qui anime depuis cinq ans une chaine YouTube éco très suivie (près de 250 000 abonnés). Attention, il faut s’accrocher, l’intervenant est vraiment très clivant et parfois pas loin de déraper (je ne le connaissais pas avant ce podcast), mais quelques bonnes idées à tirer de son discours, notamment des choses très pragmatiques qu’on aimerait voir dans les futures propositions de budget du gouvernement.

Palazzo Castelluccio

Podcast & familles

En parlant podcast, j’ai écouté par hasard cet été ce très court épisode de podcast intitulé « pourquoi j’ai enregistré mes grands-mères ». J’ai trouvé le ton très juste, pas larmoyant du tout ni à la recherche d’histoires extraordinaires. Juste l’envie de créer un objet sonore unique qui devient un souvenir tellement tangible, la mémoire visuelle est puissante, mais il y a quelque chose de magique dans la voix, diffuser la voie, c'est faire apparaitre physiquement la personne dans la pièce. C’est un phénomène physique réel : la téléprésence. Et ça peut concerner nos grands-mères, mais aussi tous nos aïeux, les gens qu’on aime et qui comptent pour nous. Enregistrer la voie des enfants par exemple, à travers toute leur enfance, serait à mon avis un exercice extraordinaire. Mais je dérive. Outre des conseils techniques d’enregistrement, le podcast recommande ce livre : « Un anthropologue dans ma famille » qui propose des guides d’interviews pour poser des questions, briser la glace et lancer des conversations. Je l’ai commandé et il est très bien ! Une jolie découverte de la rentrée.

Palazzo Castelluccio

Cinéma

Si je suis très admirative de la carrière de Julian Fellowes, la sortie du 3ème opus de Downton Abbey au cinéma ce mercredi m’avait complètement échapé. Pour rappel Julian Fellowes, homme britannique de 76 ans c’est : acteur dans plus de 30 films, scénariste d’une quinzaine de films dont l’excellent Gosford Park, créateur d’une vingtaine de séries et minis série dont l’immense succès Downton Abbey et sa petite (grande parce que ça se passe 40 ans avant) sœur, The Gilded Age située cette fois dans le New-York des robber-barons à la fin du 19ᵉ siècle (très très beau, scénario limité, mais acteurs très bons et scénographie incroyable, j’ai regardé d’une traite les trois saisons cet été), et même auteur de quatre romans dont mon préféré est celui-ci. 

Mais pour revenir à Downton Abbey c’est la critique du Figaro (pour une fois) qui m’a donné envie d’aller le voir « Ce troisième film est peut-être le moins accessible au grand public. Mais il a enfin quelque chose à dire et ne fuit plus la réalité. Entre résilience et crépuscule, Le grand final a les accents de la série à ses plus belles heures (saisons 1 à 3). »

Avouez que ça donne envie, franchement, j'hésite même à y aller dès mercredi !

Les images qui illustrent cette newsletter...

...sont celles du Palazzo Castelluccio situé à Noto en Sicile et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, ancienne demeure de la noble famille Castelluccio construit en 1782. Le groupe hôtelier britannique Rocco Forte en ouvrira les portes en 2026 après une lourde rénovation. Plus de photos sur AD Italia ici. Rocco Forte ouvrira également le Carlton (71 clefs) à Milan en novembre.

ARGENT

conté.

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