Une newsletter dédiée à l'investissement et aux finances personnelles, chaque dimanche dans vos emails. Avec un zeste de lifestyle et recommandations gourmandes et culturelles pour agrémenter le tout !
Taylor S.
Bonjour à tous,
Plus de 100 maisons inscrites au calendrier officiel, près de soixante-dix défilés, quarante présentations en neuf jours : la pénurie de vêtements ne menace pas la semaine de la mode automne hiver 2025 qui démarre demain matin à Paris. La mode poursuit donc sa course folle. Composer des silhouettes ne suffit plus, il faut aussi remporter la bataille des algorithmes, capter l’attention sur les réseaux sociaux. Avec des acteurs désormais spécialisés dans le suivi de l’impact d’un défilé sur les réseaux sociaux (je pense notamment à Tagwalk, initialement moteur de recherche très puissant dédié aux stylistes devenu spécialiste de la data mode et luxe).
Pourquoi ça doit nous intéresser ? L’industrie de la mode et du luxe est un fleuron hexagonal, comme l’avaient voulu Louis XIV et Colbert, qui se classe en tête du palmarès mondial avec sept groupes français réalisant à eux seuls 23,5% du chiffre d’affaires total des 100 sociétés les plus importantes du secteur (les maisons italiennes sont, elles, plus nombreuses, mais moins performantes en termes de CA). Le luxe est l’un des grands atouts de notre pays. Il reflète et porte l’art de vivre à la française. Ses marques sont présentes sur tous les continents, visibles et prestigieuses, participant au rayonnement de notre culture. Cette importance immatérielle repose sur une force économique considérable. L’industrie de la mode et du luxe assure aujourd’hui une contribution à l’activité française équivalente à celle de l’industrie automobile ou aéronautique, avec une valeur ajoutée de 1,7 % du PIB et de 3,1 %, en tenant compte de ses effets induits.
C’est aussi un secteur confronté à des enjeux climatiques forts et où peu de choses sont faites aujourd’hui pour épargner les générations futures. Quelques acteurs précurseurs, comme Stella McCartney (qui a toujours défilé à Paris d’ailleurs) sont depuis longtemps des défenseurs très vocaux de la cause du développement durable notamment à travers le renoncement à l’usage de cuirs animaux. Ce qui reboucle singulièrement avec cette opportunité actuellement disponible chez Anaxago, et dont les dirigeants nous font le plaisir de venir échanger directement avec vous en pleine Fashion week ce mercredi soir pour une soirée de discussions sur le sujet. L’évènement est complet, mais nous avons ouvert une liste d’attente (inscriptions par mail ici) et il est également possible d’assister à la diffusion en direct des échanges en s’inscrivant ici.
Nous y sommes ! AxClimat I, le 1er fonds de fonds de private equity d'Anaxago dédié à la décarbonation, signait fin janvier son 1er investissement dans le fonds Vidia Climate Fund. 99% d’entre vous n’ont probablement jamais entendu parler de Vidia Equity… et c’est ce qui fait notre force ! Chez Anaxago, nous avons fait le choix d’offrir à nos investisseurs un accès à des fonds de private equity qui sont sous les radars, mais pourtant sursouscrits par les investisseurs les plus sophistiqués. Nous privilégions les fonds dont la stratégie d’investissement est axée sur la décarbonation de l’économie, car nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un réel vecteur de croissance et de création de valeur dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui. Détails plus bas.
Le sujet sur le DPE dans une des dernières éditions de RealEstech m’a énormément parlé. Le DPE. Tout le monde a l’acronyme à la bouche sans réellement savoir de quoi il s’agit, et ce petit traité explicatif — comme Robin sait si bien les écrire - est je trouve salvateur. Pour reprendre une tribune récemment parue dans Le Figaro, tout commence à Bruxelles, il y a vingt-deux ans avec une directive sur la performance énergétique des bâtiments. Révisée en 2010, 2018 et 2023, la directive prévoit que d'ici à 2029, tous les certificats à l’échelle européenne devront reposer sur un étiquetage harmonisé de A à G, G représentant les 15 % des logements les moins performants, et les États membres garantiront qu’il n’y aura plus de logement de classes G, F et E à l’horizon 2033. La France a, comme souvent, sur-transposé le texte européen. Lire la suite plus bas dans cette newsletter.
Mon mari me confiait dernièrement être passé complètement à côté du phénomène Taylor Swift, et peut-être que vous aussi. Et pourtant, cette chanteuse pop, dont le répertoire s’inspire de la country music si chère aux États-Unis, est en passe de devenir la personnalité préférée de Jerome Powell, le président de la Fed. En effet, une étude estime à 5 milliards de dollars la hausse du PIB américain due aux concerts de la jeune femme, actuellement en pleine tournée pour son dernier album. Outre son influence économique, ce serait également un raz de marée culturel avec des milliers d’Américains prêts à suivre ses recommandations de vote. Bref. Comme à l’accoutumée, Time to sign off a tapé en plein dans le mile avec un exceptionnel podcast : Laurence Nardon répond à la seule question qui vaille : c'est quoi ce bordel avec Taylor Swift aux US ? On rit. Mais surtout, on aime.
On est en plein dans la meilleure saison de mes aliments préférés : les agrumes (je suis d’ailleurs inconsolable depuis que j’ai perdu ma microplane, apportée au bureau pour préparer un apéro d’équipe), que l’on fête chaque année à Menton du 17 février au 3 mars. Au programme des festivités : un salon de l’artisanat – regroupant des producteurs de citronnade, limoncello, confitures, miel, huile d’olive au citron, etc. –, parades de chars ou encore expositions de sculptures d’agrumes. Cultivé dans la ville des Alpes-Maritimes depuis le XVe siècle, l’agrume à la peau dorée, qui jouit ici d’un microclimat unique, possède une indication géographique protégée depuis seulement 2015. Sa particularité est une acidité modérée et un taux de sucre élevé. On le trouve à Paris dans les épiceries Terroirs d’Avenir, Berrie ou encore LemonStory, petite boutique entièrement dédiée aux agrumes que je rêve de visiter. Tiens, j’irai sans doute ce weekend, à la recherche d’ingrédients pour mes recettes agrumiques préférées, dont celle-ci obviously, merveilleuse avec un carpaccio de poisson, un poisson vapeur ou même toute seule.
Opportunité de la semaine
C'est l'histoire d'une belle aventure qui débute autour d'un projet qui nous tient à cœur depuis longtemps chez Anaxago : trouver des investissements chargés de sens, dont nous pourrons être fiers dans 10 ans.
C'est la tâche à laquelle Christophe Pieri s'est attelée en quelques mois avec la création d'AX Climat I. Ax Climat c'est un premier fonds de private equity dédié à la décarbonation ciblant au niveau européen les meilleurs fonds et équipes engagés dans l'objectif Net Zéro.
Un fonds qui vise à concilier performance et impact :
• Un TRI de 12% net
• 1 MtCO2 évitées ou réduites
• 50 MW de capacité de production d'énergie renouvelable installés
• Un fonds article 9 et impact
Ce premier investissement dans Vidia Equity reflète notre conviction : la nécessité d'accompagner concrètement les PME européennes dans leur transition et dans le financement de solutions contribuant à la trajectoire Net Zero, et cela, grâce à une équipe d'investisseurs engagés.
Grand Angle
Robin Rivaton nous parlait donc DPE...
La France a, comme souvent, sur-transposé le texte européen. Pourtant, notre DPE créé en 2006 et révisé en 2021 est contestable. Il accorde une place trop importante à la surface du logement. Aussi, la consommation d'énergie au mètre carré entre un logement classé A et logement passoire thermique classé G est six fois plus faible que celle prédite par le DPE.
Plus grave, ce sont les interdictions prises à partir de ce diagnostic, les plus drastiques d’Europe, qui interrogent. Depuis la seconde loi Climat de 2021, il est prévu qu’à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, les logements avec une étiquette G seront considérés interdits à la location, les F suivront en 2028 et les E en 2034. L’objectif est de créer une incitation forte pour que les propriétaires mènent des actions de rénovation énergétique. Sauf que toutes les études micro-économiques montrent que la rénovation énergétique est loin d’avoir les performances attendues, notamment à cause de l’effet rebond qui fait qu’on augmente systématiquement la température du logement après les travaux, que les quinze milliards d’investissements supplémentaires requis par an ne tomberont pas du ciel et que, même si c’était le cas, la filière n’est pas prête pour réaliser les travaux en temps et en heure.
Mais au fait pourquoi fait-on tout cela ? D’abord pour l’impératif écologique, lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Objectif louable. Sauf que. La France a fait le pari de chauffer près de la moitié de ses logements avec de l’électricité, essentiellement d’origine nucléaire, donc décarbonée.
L’éclairage, le chauffage et le refroidissement de nos logements ne représentent que 7% de notre empreinte carbone contre 18% en moyenne dans l’Union européenne. Rapidement a donc été avancé l’impératif social. Il est vrai que les logements les moins performants sont occupés par des ménages modestes et que la hausse continue des prix de l’énergie les pénalise. Mais la réduction du stock de logements, au moment même où la production de logements neufs, les plus performants, flanche du nez, pénalisera avant tout ces mêmes ménages. Heureusement, le ministre Christophe Béchu vient d’annoncer une simplification du DPE pour les logements de moins de 40m². Merci à lui.
Merci d'avoir pris le temps de lire
toute cette chronique hebdomadaire !